Le vélo à assistance électrique (VAE) apparaît comme un transport du quotidien et une alternative à la voiture, en particulier dans les zones qui souffrent de congestion automobile et de problèmes de stationnement, selon 6-t. Le bureau d’études et de recherche a réalisé un sondage auprès d’usagers du VAE dans quatre pays d’Europe dont la France.
Avec 56 000 vélos à assistance électrique (VAE) vendus en France en 2013 (+22%), le marché décolle même si l’hexagone reste loin derrière l’Allemagne ou les Pays-Bas. Le cabinet d’études et de recherche 6t a réalisé un sondage auprès de propriétaires de VAE dans quatre pays – la France, l’Espagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni (1), pour connaître leur profil, leurs usages et l’impact de ce mode de déplacement sur les autres formes de mobilité.
Quel est l’usage du VAE ?
Il apparaît que le VAE est un mode de transport du quotidien : 45% des répondants disent l’utiliser tous les jours ou presque, et 43% deux à trois fois par semaine.
Les motifs les plus courants sont les déplacements domicile-travail suivis de la promenade. En effet, 39% des répondants déclarent utiliser le VAE la plupart du temps pour se rendre à leur travail et 21% souvent. De plus, ils sont 32 % à déclarer se promener à VAE la plupart du temps et 27 % souvent.
En pratique, la durée moyenne d’un déplacement réalisé à VAE est de 30 minutes, avec une médiane à 20 minutes. La portée moyenne d’un déplacement à VAE déclarée par les répondants est de 9 kilomètres avec une médiane à 6 kilomètres.
La vitesse moyenne en vélo à assistance électrique est de 19 km/h, et s’avère donc plus rapide en ville que beaucoup d’autres modes de transport.
Quel est le profil de l’usager ?
En France, c’est un homme à 51%. Le répondant a, en moyenne, 40 ans – 31% ont entre 30-39 ans et 24% entre 40-49 ans.
Si 38% sont cadre ou profession libérale, 32% sont employés. 69% sont des actifs à temps plein, et seulement 11% des retraités.
70% des répondants vivent en zone urbaine.
Quel est l’impact du VAE sur les autres modes de déplacement ?
Le VAE apparaît comme un concurrent direct de la voiture. Car c’est un mode de déplacement perçu comme pratique (38%), bon marché (32%) et plus rapide que la voiture en ville. 49% des répondants disent, d’ailleurs, moins utiliser leur auto depuis qu’ils ont un vélo à assistance électrique (17% davantage). Le VAE vient d’autant plus se substituer à la voiture quand l’usager connaît des problèmes de congestion automobile et de stationnement.
Autre enseignement, les usagers du VAE ont une image mitigée des transports en commun. Lorsqu’on leur demande de citer jusqu’à trois adjectifs pour les qualifier, six sont négatifs (cher, bondé, lent, pas fiable, sale et désagréable), mais quatre sont positifs : bon marché, pratique, écologique et confortable.
Au final, 6t considère qu’il fait « sens de promouvoir le VAE comme mode métropolitain, en le plaçant en concurrent direct de la voiture particulière et de l’autosolisme plutôt que comme complément aux autres modes de transport alternatifs ».
Pour y parvenir, les répondants souhaiteraient voir lever trois obstacles : le prix d’achat, le manque de pistes cyclables et de stationnements sécurisés.
Florence Guernalec